L’attaque-surprise de l’Iran ce week-end a surpris les observateurs. /image d'illustration DepositPhoto
L’attaque-surprise de l’Iran ce week-end a surpris les observateurs.
Jusqu’ici, les gardiens de la révolution se contentaient d’une guerre larvée dont le Hezbollah et le Hamas jouaient les bras armés.
L’attaque de la section mitoyenne du consulat d'Iran à Damas a changé la donne, et pourrait provoquer un renversement des alliances dans la région.
Une chose est certaine : on peut être rassuré sur la capacité de Tsahal à se défendre même en cas de conflit multilatéral.
J’en veux pour preuve l’échec cuisant de l’offensive massive des drones et des missiles iraniens, interceptés en quasi-totalité ce samedi. Une parade spectaculaire qui affiche la supériorité technologique de l’État hébreu face à l’agression des mollahs.
L’Iran estime-t-il être quitte en ripostant à l’attaque de Damas ? C’est son propos. Toutefois, Benyamin Netanyahou l’entendra-t-il de cette oreille ?
Depuis le 7 octobre dernier, à tort ou à raison, il a tout mis en œuvre pour démontrer qu’il était l’homme fort, le dirigeant susceptible de défendre le pays contre ses ennemis irréductibles. Ceci au risque d'embarrasser ses alliés, eux-mêmes empêtrés dans leurs contradictions idéologiques.
Jusqu’ici, les gardiens de la révolution se contentaient d’une guerre larvée dont le Hezbollah et le Hamas jouaient les bras armés.
L’attaque de la section mitoyenne du consulat d'Iran à Damas a changé la donne, et pourrait provoquer un renversement des alliances dans la région.
Une chose est certaine : on peut être rassuré sur la capacité de Tsahal à se défendre même en cas de conflit multilatéral.
J’en veux pour preuve l’échec cuisant de l’offensive massive des drones et des missiles iraniens, interceptés en quasi-totalité ce samedi. Une parade spectaculaire qui affiche la supériorité technologique de l’État hébreu face à l’agression des mollahs.
L’Iran estime-t-il être quitte en ripostant à l’attaque de Damas ? C’est son propos. Toutefois, Benyamin Netanyahou l’entendra-t-il de cette oreille ?
Depuis le 7 octobre dernier, à tort ou à raison, il a tout mis en œuvre pour démontrer qu’il était l’homme fort, le dirigeant susceptible de défendre le pays contre ses ennemis irréductibles. Ceci au risque d'embarrasser ses alliés, eux-mêmes empêtrés dans leurs contradictions idéologiques.
Conflit irano-israélien : l’Iran a-t-il franchi le Rubicon ?
En délicatesse avec son électorat, le Premier ministre israélien pourrait trouver dans cette situation inédite l’occasion de se remettre en selle et le fondement d’une nouvelle légitimité politique.
Les soutiens unanimes de la Grande-Bretagne, de la France, de la Jordanie et des États-Unis et la condamnation du G7, semblent lui donner raison.
L’Iran a-t-il franchi le Rubicon et donné à l’armée israélienne les arguments pour porter un coup fatal au régime des ayatollahs ? La tentation sera grande pour Israël de pousser plus loin son avantage, même si Joe Biden, en pleine campagne électorale, ne veut pas d’un affrontement qui embraserait tout le Moyen-Orient. Mais aura-t-il le choix ?
Ce scénario se révélerait catastrophique pour notre secteur. Il ruinerait pour longtemps les efforts des pays arabes dans leur course effrénée au développement du tourisme. J’en veux pour preuve le silence gêné des puissances régionales face à cette déclaration de guerre qui ne dit pas son nom.
Les soutiens unanimes de la Grande-Bretagne, de la France, de la Jordanie et des États-Unis et la condamnation du G7, semblent lui donner raison.
L’Iran a-t-il franchi le Rubicon et donné à l’armée israélienne les arguments pour porter un coup fatal au régime des ayatollahs ? La tentation sera grande pour Israël de pousser plus loin son avantage, même si Joe Biden, en pleine campagne électorale, ne veut pas d’un affrontement qui embraserait tout le Moyen-Orient. Mais aura-t-il le choix ?
Ce scénario se révélerait catastrophique pour notre secteur. Il ruinerait pour longtemps les efforts des pays arabes dans leur course effrénée au développement du tourisme. J’en veux pour preuve le silence gêné des puissances régionales face à cette déclaration de guerre qui ne dit pas son nom.
L’inquiétude pénalise les réservations
Il n'y aura pas de vainqueurs dans une généralisation belliqueuse qui mettrait à feu et à sang le Proche et le Moyen-Orient. Par ailleurs, sans le soutien de l’Iran, le Hamas et le Hezbollah pourraient péricliter.
Le rêve d’un état palestinien serait dès lors renvoyé aux calendes grecques.
En ce qui nous concerne, force est de constater que l’inquiétude pénalise depuis quelques mois déjà les réservations. Si les préoccupations économiques (inflation et pouvoir d’achat) rongent les consommateurs, le contexte politique n’arrange pas les choses.
Les attaques des bateaux en Mer Rouge par les Houthis, alliés de l’Iran, ont contraint les croisiéristes à annuler leurs programmes dans cette zone.
Il en va de même pour la Jordanie qui a consenti de gros efforts de promotion pour relancer la destination. Sa décision, ce week-end de fermer son espace aérien, ne rassurera pas les esprits.
Lire aussi : Jordanie, un voyage à la croisée des temps
Enfin, au-delà, les pays du Maghreb qui tirent une part importante de leurs revenus du tourisme risquent aussi d’en pâtir. Ils pourraient en être les victimes collatérales, car le premier effet d’un conflit généralisé signifierait la désertion massive des voyageurs.
Le rêve d’un état palestinien serait dès lors renvoyé aux calendes grecques.
En ce qui nous concerne, force est de constater que l’inquiétude pénalise depuis quelques mois déjà les réservations. Si les préoccupations économiques (inflation et pouvoir d’achat) rongent les consommateurs, le contexte politique n’arrange pas les choses.
Les attaques des bateaux en Mer Rouge par les Houthis, alliés de l’Iran, ont contraint les croisiéristes à annuler leurs programmes dans cette zone.
Il en va de même pour la Jordanie qui a consenti de gros efforts de promotion pour relancer la destination. Sa décision, ce week-end de fermer son espace aérien, ne rassurera pas les esprits.
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Enfin, au-delà, les pays du Maghreb qui tirent une part importante de leurs revenus du tourisme risquent aussi d’en pâtir. Ils pourraient en être les victimes collatérales, car le premier effet d’un conflit généralisé signifierait la désertion massive des voyageurs.
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L'Editorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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